- effuser
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⇒EFFUSER, verbe trans.LittéraireA.— Faire jaillir au dehors. Le temps des lilas approchait de sa fin; quelques-uns effusaient encore en hauts lustres mauves les bulles délicates de leurs fleurs (PROUST, Swann, 1913, p. 136).— Emploi pronom. à sens passif. Le Christ (...) se penchait de son trône (...) pour humer le tendre parfum qui s'effusait de ces calices élancés d'âmes (HUYSMANS, Cathédr., 1898, p. 253).B.— Au fig. (gén. en emploi pronom.). Jaillir au dehors. Évidemment, on se la [la religieuse] figure, la face tendue, les mains jointes, s'appelant, se concentrant au fond d'elle-même, se réunissant pour mieux s'effuser (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 214).Prononc. :[efyze], (j')effuse [efy:z]. Étymol. et Hist. XVe s. (COURCY [La Bouquechardière] Ars. 3689, f° 189b ds GDF. : les mains effusantes du sang des innocens), attest. isolée; 1898 « répandre, jaillir, faire jaillir » (HUYSMANS, op. cit., p. 183). Dér. du rad. du supin effusum du lat. class. effundere « répandre au dehors, épancher ». Fréq. abs. littér. :3.DÉR. Effusif, ive, adj. a) Littér. Qui s'effuse. Rien qui soit plus naturel, en effet, à la pensée effusive de Lamartine qu'un dieu périphérique (POULET, Métam. cercle, 1961, p. 196). b) Géol. Roches effusives. ,,Roches magmatiques qui se sont consolidées à la surface du globe terrestre`` à la suite d'éruptions volcaniques (DE MICH. 1972). — [efyzif], fém. [-i:v]. — 1re attest. 1929 géol. (Lar. 20e); du rad. de effuser, suff. -if.effuser [efyze] v. tr.ÉTYM. XVe, repris 1898; du lat. effusum, supin de effundere « répandre en dehors », de ex-, et fundere « répandre ». → Fondre.❖♦ Littér. Faire jaillir au dehors.0 Le temps des lilas approchait de sa fin; quelques-uns effusaient encore en hauts lustres mauves les bulles délicates de leurs fleurs (…)Proust, À la recherche du temps perdu, t. I, p. 185.♦ Fig. Laisser jaillir, laisser s'épancher (un sentiment).——————s'effuser v. pron.♦ Jaillir au dehors.❖DÉR. Effusant.
Encyclopédie Universelle. 2012.